La famille de Arthur Heppell et de Georgianne Morissette.

Note: Arthur, fils de Jean-Baptiste et Georgianne, fille de Victor.

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Arthur	Georgianne Morissette


Gaston	Jean-Hugues	Germaine

Leur histoire.

Arthur est né le 8 novembre 1896 à Causapscal, QC dans la maison familiale le long de la rivière Matapédia. Il est le fils ainé de Jean-Baptiste et de Georgiana St-Pierre. Comme tous les enfants de l'époque, aussitôt qu'il le peut, il aide son père sur la ferme et il fréquentera la petite école du rang B pas très loin de la maison paternelle. Mais comme il est l'ainé, il doit abandonner l'école très jeune pour travailler sur la ferme. Il y consacrera toutes ses énergies jusqu'à l'âge de quarante deux ans.

Cette année là, il décide de se marier et il épouse Georgianne Morissette le le 17 juin 1937 17 Juin 1937. Elle est la fille de Victor Morissette et de Émilie Lepage. Elle est née le 27 avril 1898 à Causapscal, rue St-Jacques, dans une belle vieille maison comme il en existait à l'époque construite en 1895 et qui est toujours encore occupée aujourd'hui. Mais les pères et les grand-pères sont des adversaires politiques; ils sont à tour de rôle maire de Causapscal, et de plus les Heppell sont "rouges" (libéral) et les Morissettes sont "bleus" (Union Nationale). Les Heppell n'acceptent pas du tout ce mariage et n'y participent pas. Le frère de Georgianne, Oscar, agira comme père à Arthur pour la cérémonie à l'église locale. Arthur doit alors quitter la ferme et il viendra s'installer à Rimouski en juillet 1937.

Arrivé à Rimouski, il trouve un logis au deuxième étage du 261 de la rue du Bocage (coin Notre-Dame). Comme travail, il devient représentant pour la compagnie Familex, société qui fabrique et distribue différents produits, de la pharmacie aux produits ménagers. Il rencontre ses clients et livre sa marchandise en bicyclette et ce, jusqu'à Ste Luce. Le premier juillet 1938, Georgianne mettra au monde son premier fils, Gaston. En 1939, Arthur accepte la gérance de l'épicerie Jean Matte, situé au 103 de la rue St-Germain mais continuera d'être représentant de Familex et de cumuler les deux emplois. Il y déménage sa petite famille et l'installe au second étage, juste au dessus de l'épicerie. Georgianne y aura là ses deux autres enfants, Jean-Hugues le 6 mai 1940 et Germaine, le 16 février 1942.

L'épicerie Jean Matte opère aussi une station de service "B.A." (British American Oil) situé en face de l'épicerie, entre l'hôtel David Boucher et le marchand de meubles et d'équipements agricoles Adelard (Chummy) Garon. C'est alors la période de guerre, et Arthur, en plus de son travail, devra faire de la milice au camp militaire situé à l'est de la rue de la Cathédrale. À cette époque, beaucoup de produits sont restreints et on doit avoir des coupons de rationnement pour les obtenir. Même pour la bière, trois bouteilles est la limite par client et on doit présenter obligatoirement des bouteilles vides en échange. Et le commerce fonctionne bien, on y achète la première automobile de livraison qui servira aussi pour la promenade et Arthur y travaillera là jusqu'en 1950.

Le premier avril 1950, il déménage sa famille au 64(258)¸ de la rue Rouleau et l'installe dans un logis vaste et à deux étages: quatre pièces au rex-de-chaussée, dont l'une servira pour son petit¸ commerce¸ de Familex, et quatre chambres à l'étage. Cette propriété, renovée quelques années plus tard, était située tout à côté de la plomberie propriété de monsieur Jean-Marie Lavoie et ensuite de monsieur Jean Morneau. Arthur continue de travailler chez Matte le jour et voit à son commerce le soir aidé de son épouse. Mais le 6 mai 1950, c'est la grande nuit rouge de Rimouski, ce grand feu qui a détruit une partie de la ville. Il appelle à la maison sur l'heure du souper pour annoncer la nouvelle et demande d'envoyer les garcons pour lui aider en cas de besoin; le feu à déja sauté la rivière Rimouski. La bâtisse de bois qui abrite l'épicerie et la résidence de Jean Matte et de son père Arthur, qui y était annexé, brûle en quelques minutes. Arthur perd du même coup son emploi.

Il se remet à son commerce de produits Familex. Son commerce étant installé dans un appartement à l'avant de son logement, du coté nord-ouest, il le relocalise du coté sud-ouest et occupe un autre pièce a l'arrière pour y placer de la marchandise.Mais comme il connait bien le domaine de l'épicerie, il décide quelque temps après de démarrer une petite épicerie. Aidé de Georgianne, il y travaille dès six heures du matin et ce jusqu'à neuf et même dix heures le soir. C'est le dépanneur du coin de l'époque. Le commerce va bien et il décide d'agrandir et d'ajouter la vente de viande. Il enlève un mur et occupe alors les deux appartements sises du coté sud au rez-de chaussée, et le sous-sol de même que des locaux situés à l'arrière de l'immeuble au premier et au deuxième étage deviennent des entrepôts . Le local est restreint et il faut faire de nombreux voyages au sous-sol et à l'entrepôt pour fournir à la demande. A partir de ce moment, la cadette Germaine aide de plus en plus son père à l'épicerie et à la fin de ses études, elle en fait son premier emploi. Les heures de travail sont longues et les repas entrecoupés de fréquents arrêts pour servir les clients. Le Chrysler coupé 1948 bleu sert de véhicule de livraison et de promenade.

Leurs loisirs se passe au chalet, à Sacré-Coeur, sur le bord du fleuve. En effet, Arthur y achète un lopin de terre sur la ferme de monsieur Roméo Pineau et y installe un viel autobus qu'il aménagera en chalet et il agrandira le terrain par la construction d'un quai du coté du fleuve. On y accèdera d'abord en longeant la résidence de monsieur Pineau jusqu'au chemin de fer du CN que l'on doit traverser à pied, puis par un chemin avec accès à la rue St-Germain et longeant sa terre du còté est. Plus tard, on accèdera au chalet par la route de l'anse au sable et par la route de l'autre côté du chemin de fer qui a été prolongé jusqu'au chalet de monsieur Moisan, voisin de "l'autobus" des Heppell.

Arthur opèrera son commerce jusqu'en 1976. Cette année là, Arthur et Georgianne décident de fermer boutique. Il a alors 78 ans et elle, 76. Après avoir vendu tout sa marchamdise restante, Arthur et Georgianne déménagent dans un petit logement au 324 Notre-Dame , tout près de leur ancienne résidence. Ils y demeureront jusqu'au décès d'Arthur survenu à l'hôpital de Rimouski le 20 juin 1982 après une courte maladie; il avait alors 86 ans. Il sera inhumé au cimetière de Rimouski 23 juin 1982. Georgiane quitte alors son logement pour aller demeurer pendant trois ans au Manoir de Caroline , résidence pour personnes autonomes sise au 280 de la rue Belzile. Cette bâtisse est une ancienne école normale pour filles qui, avant sa vente, était propriété des Soeurs du St-Rosaire. Mais Georgianne finit par obtenir une place, qu'elle désirait depuis le décès se son mari, au foyer de Rimouski où loge ses deux soeurs Armelle et Lucille. Elle demeurera à cet endroit jusqu'à son décès le 2 février 1991; elle avait 93 ans.